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La pression est un mécanisme permettant d'augmenter la productivité dans un entreprise; encore faut-il que celle-ci reste humainement acceptable.

On entend parler, ici et là, de "stress positif", "stress négatif" : l'un est bon l'autre mauvais...


La définition trouvée sur Wiki :


"Au sens strict du terme la définition du stress ne comprend pas la réponse de l'organisme aux contraintes mais uniquement les contraintes elles même, par contre le terme "syndrome général d'adaptation" est approprié pour parler des réponses aux contraintes. Biologiquement parlant le stress est une réponse de cet organisme pour maintenir l'équilibre biologique dans un état fonctionnel.


En psychologie, la notion de stress regroupe plusieurs notions :

  • le changement, la cause extérieure provoquant la réaction, l'agent stressant ; on peut désigner ceci par les termes de « contrainte » ou de « pression nerveuse » ;
  • la réaction d'adaptation à cette contrainte, que l'on peut désigner par le terme « tension nerveuse »."

Quand on parle de stress, on parle donc de tension nerveuse, de contrainte : rien de positif dans tout ça.

Une tension nerveuse, quand elle lâche, peut avoir des conséquences irrémédables sur le physique de la personne : maux de dos, épaules lourdes, dépression nerveuse, ulcère à l'estomac, maladies de peau qui se déclarent subitement, blocages divers,etc.,
On ne compte les répercussions dans la vie personnelle auxquelles s'ajoutent des fois une dose de culpabilité de la personne et un sentiment d'injustice.

Au vu du nombre d'études sur le sujet, on comprend bien que ce problème est un véritable phénomène de société.

Comment passe-t-on d'une situation de pression "normale" à une situation de stress ?

Une question de mathématique et de bon sens :

Une personne est chargée 120%, d'autres sont à 130% ou 150%, voire plus. A l'instant "t", on a une bonne production, sauf que cela ne dure pas longtemps .... On pense pouvoir tenir, mais la machine casse et on se demande pourquoi...incompréhension à tous les niveaux.
L'inverse est vrai aussi : on voit son collègue surchargé, mais soi-même sans objectifs concrets : et la question "pourquoi moi ?"  vient à l'esprit...

Tout cela peut coûter cher, finalement :
  • démotivation et perte de performance : un salarié sachant pertinemment qu'il ne pourra pas faire tout ce qu'on lui demande "lèvera le pied", c'est mathématique mais c'est surtout humain,
  • situation productive à très court terme, mais qui ne tient pas le moyen terme :
    • On voit les échéances arriver, mais on sait que lon atteindra pas l'objectif. Alors l'objectif suivant, on n'y pense même plus, cela devient de l'utopie.
    • On fait finalement le travail qui nous intéresse à l'instant "t", le reste on le pousse à plus tard. Autant faire ce qui nous plait, car le resultat sera toujours le même...
  • RTT posés à la place d'arrêts maladie : inquantifiable, impalpable, peur d'avoir un regard accusateur en cas d'arrêt maladie,
  • l'arrêt maladie : la seule option qui révèle un problème.

Finalement, en demandant à une personne plus qu'elle ne peut faire, on finit par obtenir le phénomène inverse à celui escompté : d'une volonté de vouloir faire des économies en réduisant les effectifs, on augmente les risques ,  on favorise la contre-productivité (le "j'm'en fous, on y arrivera pas, alors...", tout le monde l'a entendu au moins une fois...)

On ne parlera pas, bien sûr,  de toute cette souffrance morale souvent intériorisée et impalpable, rongeant petit à petit la personne et l'isolant de plus en plus dans son mal-être.

Avec en "toile de fond": "surtout ne vous plaignez pas, soyez déja content d'avoir un salaire à la fin du mois.."

Scénario catastrophe ? Paranoïa ? non. On connait tous un collègue, un voisin dans cette situation, c'est un sujet d'actualité qui fait hélas les faits divers dans les journeaux


Le remède ?

Parler, s'exprimer, et l'écoute. Beaucoup d'acteurs sociaux sont là pour vous écouter, alors, il ne faut pas (ou plus) hésiter : médecin du travail, délégués syndicaux (si possible CFE-CGC... ben oui, je prêche un peu aussi pour ma paroisse...).

Avec une vue extérieure à un problème, on arrive mieux à trouver des solutions. Mais surtout, à plusieurs, on est plus fort.
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